Poursuivant ses recherches sur la texture, Julien Brunet pour sa nouvelle exposition au POCTB nous plonge dans des installations picturales. Plusieurs ensembles distincts dialoguent dans l’espace de la galerie, jouant le traditionnel tableau comme un élément décoratif. Le motif se déploie sur la surface plane et géométrique des supports, mais aussi sur des objets manufacturés ou encore sur galbe minéral de cailloux.

Sur des fonds de couleur pastel vert d’eau, rose ou orange, l’artiste dessine de façon spontanée au pinceau, sans préparatifs ou quelques sortes d’esquisses, à l’encre de Chine et à l’acrylique noir. La densité ajourée du graphisme éclairée par la couleur se mue en un «sfumato» de points et de Lignes, rides et vagues, matières rocheuses ou liquides, brumeuses ou nuageuses une surface où les plans se et s’interpénètrent dans l’illusion d’une profondeur. L’effet produit et la matité de la peinture n’est pas sans rappeler le tirage d’une gravure sur bois. Un volume au-devant des tableaux emprunte d’ailleurs le polyèdre à Melencolia de Albrecht Dürer.

Quelques petits dessins sur papier posés en rupture avec d’autres œuvres actent une respiration et L’idée d’un écart : des mini recherches aux motifs de lignes, des allusions au langage de la culture pop de manière humoristique comme le dessin de Louise Bourgeois Art is a guaranty of sanity.